Voilà maintenant quelques semaines, voire quelques mois, que le débat sur la transition énergétique est relancé. Sur fond d’augmentation des prix, de postures politiciennes et de condescendance, la discussion semble pourtant bien mal engagée…

Tout d’abord, je commencerai par un rappel nécessaire mais pas si évident à comprendre. L’écologie n’est ni de droite, ni de gauche. Il n’y a qu’à regarder le score de Yannick Jadot aux élections présidentielles pour s’en persuader. On pourrait en déduire, à tort, que les Français ne se préoccupent pas ou peu du sujet. La vérité est toute autre, c’est de l’écologie politique dont nous voulons plus.

Dire que les Français ne veulent faire “aucun effort pour le climat” est un discours très courant. Je pense le contraire. Les Français veulent bien changer leurs habitudes à condition que cela soit juste et adapté aux situations de chacun. Par exemple, on ne peut pas nous demander de prendre le train plutôt que l’avion quand un 1er Ministre fait un aller-retour en jet privé pour voter et que les billets sont parfois jusqu’à 5 fois plus chers.

Pour ma part, je pense que la première des choses à faire est de retrouver notre indépendance énergétique, celle qui jadis faisait notre force. Le Sénat va d’ailleurs lancer une commission d’enquête destinée à établir les raisons de la perte de notre souveraineté énergétique. Même si les causes sont certainement multiples, une semble indéniable : l’abandon progressif du nucléaire. Très dépendant de l’énergie nucléaire, nous souffrons aujourd’hui de la mise en pause d’une grande partie de nos réacteurs (24 sur 56). Volonté politique, maintenance, manque de techniciens… les facteurs sont nombreux. Alors que la France s’apprête à connaître comme le reste de l’Europe une situation tendue cet hiver sur le plan énergétique il est urgent que les réacteurs nucléaires actuellement à l’arrêt redémarrent dans les prochaines semaines. Plutôt que d’investir uniquement dans les éoliennes qui créent plus de nuisances qu’autre chose, redonnons vie à ce qui faisait notre puissance.

Dernier point, il me semble que nous allons droit dans le mur en culpabilisant les consommateurs et en gouvernant par la peur. Deux exemples l’illustrent parfaitement : un national et un local.

–  Alors que depuis 2017, Emmanuel Macron nous avait habitué à un discours optimiste sur le sujet (peut-être trop), le ton alarmiste et prophétique qu’il utilisa pour demander « la fin de l’abondance énergétique » a beaucoup fait réagir. Quand certains y voient une maladresse ou une erreur de communication, j’y vois plutôt un certain mépris et une certaine méconnaissance du quotidien des Français. Mais finalement, quoi de plus logique que d’annoncer la fin de l’abondance après deux ans de « quoi qu’il en coute » ?

–  La décision du SMICVAL de stopper net le ramassage des poubelles en porte-à-porte fait polémique. Et pour cause, c’est encore une fois le consommateur qu’on pointe du doigt alors que nous devrions plutôt nous attaquer à la problématique de la gestion des déchets par les industriels.

A l’échelle de Coutras, nous n’avons pas attendu ce débat pour prendre les devants.

Une étude a été réalisée sur tous les bâtiments communaux pour identifier les pistes d’économies d’énergie et nous étudions la possibilité de recruter un chargé de mission qui serait spécifiquement missionné en ce sens. Nous lançons également un grand plan de renouvellement de nos luminaires avec des lampes LED à faible consommation pouvant réduire de 86% notre consommation d’énergie.