Crise du logement

CRISE DU LOGEMENT: L’ETAT DOIT RAPIDEMENT AGIR

Les professionnels du secteur alertent depuis de nombreuses années sur la situation du marché de l’immobilier en France. Cette fois, il n’y a plus de doute possible : nous traversons bel et bien une véritable crise du logement.

En 2022, la construction d’habitations collectives neuves a baissé de 22,7% par rapport à l’année précédente. Et c’est en pire pour la construction de maisons individuelles avec une chute de plus de 30 % l’an dernier.

 

Conséquence : le nombre d’agences immobilières en faillite a bondi de 84% entre le premier trimestre 2022 et 2023. Ce sont ainsi 528 agences immobilières qui ont mis la clé sous la porte ou ont été placées en redressement.

 

L’heure n’est désormais plus aux constats, aux réflexions et aux hésitations. L’heure est aux actions. Des actions fortes avec des mesures applicables immédiatement pour éviter que cette crise ne s’accentue encore davantage.

 

Nous n’avons plus besoin d’une énième concertation où les personnes assissent autour de la table se regardent dans le blanc des yeux pour faire des constats que nous faisons depuis des années. Nous avons besoin d’une volonté présidentielle claire et ambitieuse ainsi que des mesures chiffrées, un calendrier de mise en œuvre rapide et des moyens financiers adaptés aux enjeux.

 

A cet effet, les professionnels de l’immobiliers et les élus attendaient beaucoup des conclusions du Conseil National de la Refondation (CNR) annoncées début juin par la Première Ministre.

 

Cependant, l’espoir de refondation et d’un État stratège a vite cédé sa place à la déception et la désillusion. Déjà décrédibilisés, il ne reste des travaux du CNR que des mesurettes techniques, partielles et de court terme qui ne répondent en rien aux enjeux du moment.

 

C’est à se demander si nos dirigeants ont pris la véritable mesure des conséquences économiques, sociales et sociétales que représentent la crise du « pouvoir d’habiter » à laquelle font face de nombreux français ?

 

Aujourd’hui, 2 millions d’entre eux sont en situation de mal-logement, 200 000 personnes sont en hébergement d’urgence tous les soirs et 2,4 millions de demandes de logement social sont toujours en attente. Doit-on attendre que des familles entières dorment dans leurs voitures pour réagir ?

 

Premier poste de dépense et premier sujet de préoccupation des Français, le logement est cependant considéré comme le premier poste d’économie budgétaire et la dernière des priorités par le Gouvernement.

 

Plusieurs pistes auraient pourtant pu être portées par le CNR :

 

1) L’assouplissement de la législation en matière de construction : depuis plusieurs années, les communes font face à un durcissement des règles d’urbanisme avec notamment la loi « Climat et Résilience » et l’apparition de nouveaux concepts comme la « zéro artificialisation nette ». Conséquence, d’un côté l’État nous demande de respecter un quota de HLM et donc de construire davantage et de l’autre ce même État limite nos capacités de construction face aux enjeux environnementaux que sont la maîtrise de l’urbanisation et l’imperméabilisation des sols.

 

2) Accélérer et faciliter la politique de rénovation des logements existants : plus de 2 millions de français vivent actuellement dans des habitations insalubres/précaires (passoire thermique, humidité, pas d’eau courante…). Même si des dispositifs existent, les travaux se révèlent souvent compliqués et coûteux. Celles et ceux qui s’y lancent se retrouvent ainsi bien souvent sur un chemin long et semé d’embûches. 

 

3) Inciter les Français à devenir propriétaire et à construire : en déclarant que la maison individuelle est une « impasse » et un « non-sens écologique, économique et social », Emmanuelle Wargon, Ministre du Logement sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, résume parfaitement le sentiment
de culpabilité que font peser nos dirigeants sur les personnes voulant accéder à la propriété. Alors qu’il y a 20 ans de cela, devenir propriétaire 
représentait un aboutissement, aujourd’hui, il faudrait presque s’en excuser. 

 

La crise du logement en France est une problématique complexe qui nécessite une approche globale et des mesures concrètes. La réponse de l’Etat n’est aujourd’hui pas suffisante et les mesures annoncées jusqu’à présent montrent que le secteur n’a pas été entendu. Plus que jamais, il faut revenir à ce qui marche : simplifier, décentraliser et déconcentrer la mise en œuvre des politiques publiques en faveur du logement. Il faut un État stratège, un État qui fasse confiance aux élus locaux, tout à fait en capacité de se doter d’outils de diagnostic et de planification en fonction des besoins de leurs territoires.

 

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La crise du logement en France est une problématique complexe qui nécessite une approche globale et des mesures concrètes. La réponse de l’Etat n’est aujourd’hui pas suffisante et les mesures annoncées jusqu’à présent montrent que le secteur n’a été entendu ni sur la crise du logement neuf ni sur les besoins en matière de rénovation énergétique. Plus que jamais, il faut revenir à ce qui marche : simplifier, décentraliser et déconcentrer la mise en œuvre des politiques du logement. Il faut un État stratège, un État qui fasse confiance aux élus locaux, tout à fait en capacité de se doter d’outils de diagnostic et de planification en fonction des besoins de leurs territoires.

Crise du logement

La crise du logement en France est une problématique complexe qui nécessite une approche globale et des mesures concrètes. La réponse de l’Etat n’est aujourd’hui pas suffisante et les mesures annoncées jusqu’à présent montrent que le secteur n’a été entendu ni sur la crise du logement neuf ni sur les besoins en matière de rénovation énergétique. Plus que jamais, il faut revenir à ce qui marche : simplifier, décentraliser et déconcentrer la mise en œuvre des politiques du logement. Il faut un État stratège, un État qui fasse confiance aux élus locaux, tout à fait en capacité de se doter d’outils de diagnostic et de planification en fonction des besoins de leurs territoires.

Sans tout cela, la crise du logement ne fait que commencer !

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