LGV BORDEAUX-TOULOUSE-DAX : UN NON SENS ECONOMIQUE, ECOLOGIQUE ET SOCIAL
Le projet de LGV reliant Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax est un sujet que j’avais déjà traité en janvier 2023.
Un an plus tard, je me dois aujourd’hui de le réaborder au moment même où les travaux préparatifs de ce chantier vivement contesté viennent de débuter pour une mise en service en… 2032.
Chiffré à 14,3 milliards d’euros, le financement de ce projet ferroviaire repose en partie sur une taxe spéciale d’équipement (TSE), à laquelle sont soumis les habitants des 2 340 communes situées à moins de 60 minutes en voiture d’une future gare desservie par ce train.
Le temps de trajet entre Coutras et Bordeaux étant inférieur, les Coutrillons doivent donc s’acquitter d’un nouvel impôt sur leur taxe foncière depuis l’année dernière et ce pendant 40 ans. Un surplus financier compris entre 3 et 17 euros chaque année mais qui pourrait bien augmenter si le montant total des travaux dépasse les prévisions de départ. Comme si l’inflation, l’augmentation des prix de l’énergie et la nouvelle revalorisation par l’État des bases de la taxe foncière (+ 3,9 % cette année) ne suffisaient pas.
Au-delà de l’aspect purement économique, l’impact de ce projet sur l’environnement sera désastreux. Selon les derniers chiffres annoncés par les opposants à la LGV, près de 400 maisons et immeubles seront rasés, huit sites Natura 2000 seront détruits, 413 espèces animales et végétales dont 197 protégées seront impactées et 53 000 000 m3 de matériaux devront être déplacés par des centaines de camions par jour pendant 10 ans.
Autre conséquence, l’artificialisation d’espaces naturels alors même que les collectivités sont soumises au principe de zéro artificialisation nette. Si nous résumons : artificialiser les sols pour construire une LGV et déloger des Français en détruisant leurs logements c’est oui, mais artificialiser les sols pour loger les Français en construisant des logements c’est non.
Enfin, il est important de rappeler que les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax existent déjà. De fait, les 14,3 milliards d’euros engagés pour la construction d’une nouvelle ligne LGV soulève des questions légitimes quant à la nécessité de cet investissement.
Plutôt que de se lancer dans des projets de grande envergure au coût exorbitant, une approche plus pragmatique aurait pu consister à prioriser la modernisation et la rénovation des infrastructures ferroviaires déjà existantes. Une alternative moins coûteuse qui permettrait ainsi de financer l’augmentation du cadencement des trains dans les zones plus rurales comme Coutras pour répondre de manière plus efficace aux besoins des populations tout en optimisant l’utilisation des fonds publics.
Pour toutes ces raisons, je me positionne contre ce projet. J’ai donc décidé de rejoindre le collectif d’élus qui s’est formé pour défendre l’intérêt du territoire et des Français directement impactés par la LGV. Composé d’élus provenant de tous les bords politiques, je rejoins ce collectif pour porter, avec force et conviction, la voix des Coutrillons qui doivent payer une taxe supplémentaire pour financer un projet dont nous ne percevons pas, pour le moment, les intérêts pour les territoires ruraux comme les nôtres.
Retrouvez tous les autres autres sujets traités en cliquant ici et suivez toutes mes actualités ainsi que celles de la ville de Coutras sur mes pages Facebook, Instagram et LinkedIn !
Suivez toute mes actualités et celles de la ville de Coutras sur mes pag
La crise du logement en France est une problématique complexe qui nécessite une approche globale et des mesures concrètes. La réponse de l’Etat n’est aujourd’hui pas suffisante et les mesures annoncées jusqu’à présent montrent que le secteur n’a été entendu ni sur la crise du logement neuf ni sur les besoins en matière de rénovation énergétique. Plus que jamais, il faut revenir à ce qui marche : simplifier, décentraliser et déconcentrer la mise en œuvre des politiques du logement. Il faut un État stratège, un État qui fasse confiance aux élus locaux, tout à fait en capacité de se doter d’outils de diagnostic et de planification en fonction des besoins de leurs territoires.