ÉNERGIE, SOUVERAINETÉ, AVENIR : LE CHOIX DU NUCLÉAIRE #29

Il fut un temps où le nucléaire faisait notre fierté nationale.

Il symbolisait l’excellence technologique française, notre capacité à garantir notre indépendance énergétique, à produire une électricité abondante et bon marché et à créer des emplois hautement qualifiés dans tous nos territoires, y compris ici, en Gironde.

Puis, le nucléaire est devenu un sujet tabou, caricaturé, sacrifié sur l’autel des postures idéologiques et des calculs politiciens à court terme alors même qu’il continuait, dans le silence, à fournir chaque jour l’essentiel de notre électricité sans CO₂.

Aujourd’hui, la réalité rattrape les dogmes.

Face à l’urgence climatique, à l’explosion des prix de l’énergie, et à la dépendance aux énergies fossiles importées, le nucléaire revient sur le devant de la scène, non par effet de mode, mais parce qu’il est indispensable.

En effet, afin de répondre à son objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, le Gouvernement a publié une nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) comprenant, en autres, le développement de nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2.

La centrale nucléaire du Blayais situé Braud-et-Saint-Louis est ainsi en compétition avec sept autres sites en France pour accueillir deux réacteurs EPR2 visant à générer des emplois supplémentaires et des retombées économiques significatives pour le territoire.

J’ai donc souhaité que le conseil municipal puisse adopter une motion de soutien à cette candidature.

Un soutien pour deux raisons :

  • par solidarité territoriale au-delà de toute logique partisane
  • par conviction
 

Par solidarité territoriale, d’abord.

Car près de 200 collectivités et organismes, de toutes tailles et de toutes sensibilités politiques, sur un large périmètre (Gironde, Limousin, Charente-Maritime), ont affiché leur soutien. 35 organisations professionnelles et patronales, ainsi que douze parlementaires girondins, ont également signé une motion de soutien.

Car ce projet est un enjeu fondamental pour l’avenir d’un territoire fragilisé par un taux de chômage important et par un manque d’alternatives industrielles de cette envergure.

Car la centrale du Blayais est le poumon économique de la Haute Gironde et ses activités ont des répercussions directes sur notre territoire Nord-Libournais.

Car aujourd’hui, elle produit à elle seule 50 % des besoins en électricité de la région. Elle emploie directement ou indirectement 5 611 personnes et reste le deuxième employeur industriel de Gironde. Près d’un milliard d’euros de valeur ajoutée sont générés chaque année sur le territoire grâce à ses activités, dont 261 millions de retombées directes et 249 millions d’impacts indirects. En 2024, les marchés passés avec les entreprises locales ont représenté 71 millions injectés directement dans le tissu économique. La centrale contribue également à hauteur de 67 millions d’euros par an à la fiscalité locale, dont 7 millions pour la seule taxe foncière.

Bien entendu, notre seul soutien ne fera sans doute pas pencher la balance à lui seul. Mais commune par commune, motion par motion, nous ferons entendre la voix de tout un territoire et nous enverrons un signal fort en faveur du développement économique, de l’emploi et de l’avenir énergétique de notre territoire.

Ce soutien est aussi, et avant tout, un soutien de conviction.

La France a besoin du nucléaire pour sa souveraineté énergétique, sa décarbonation et sa compétitivité industrielle.

Aujourd’hui, plus de 60 % de l’électricité française provient du parc nucléaire. Sans renouvellement de nos capacités, notre pays sera contraint d’importer davantage d’électricité, souvent issue de centrales à gaz ou à charbon des pays voisins.

Avec les EPR2, nous misons donc sur une technologie éprouvée, pilotable, qui assure une production stable 24h/24, tout en garantissant une faible empreinte carbone. Chaque EPR2 permettra d’injecter sur le réseau 1,6 GigaWatt décarbonés supplémentaires, équivalant à l’alimentation en électricité d’environ 1,5 million de foyers.

Le sujet du nucléaire est le symbole d’une France qui doit reprendre son destin énergétique en main, qui prépare l’avenir de ses enfants, qui fait le choix de l’industrie, de la formation de sa jeunesse et de l’emploi dans ses territoires.

Le projet de deux réacteurs EPR2 et la candidature de la centrale du Blayais s’inscrit dans ce retour à la lucidité et au courage politique.

Soutenir ce projet, c’est dire que nous n’avons pas peur de regarder l’avenir en face.

Soutenir ce projet, c’est refuser le renoncement technologique et la facilité du court terme. C’est se donner les moyens de maîtriser notre futur énergétique au lieu de le subir. Trop souvent, la France a douté d’elle-même, hésitant à investir dans des filières d’excellence qu’elle avait pourtant créées. Avec le nucléaire, nous avons une technologie que nous maîtrisons, que nous savons faire évoluer, et qui peut être un atout pour tout un pays si nous savons l’assumer.

Soutenir ce projet, c’est également une question de justice entre générations. Nous ne pouvons pas exiger de nos enfants qu’ils vivent demain dans un monde décarboné tout en leur léguant l’insécurité énergétique et le déclassement industriel. Faire le choix de construire ces réacteurs, c’est prendre nos responsabilités, sans céder aux injonctions contradictoires qui opposent écologie et technologie.

C’est aussi refuser la dépendance aux tensions géopolitiques qui fragilisent les nations incapables de produire leur énergie de manière autonome. Dans un monde où les crises se succèdent, où les rapports de force se durcissent, disposer d’une énergie abondante, pilotable et souveraine est un gage de stabilité et de liberté.

Ce projet est enfin le symbole d’un volontarisme politique qui ne se contente pas de commenter le monde tel qu’il est, mais qui agit pour le transformer. C’est le choix d’une France qui décide de redevenir une grande puissance énergétique, non par orgueil, mais par fidélité à ses valeurs et à son histoire industrielle.

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La crise du logement en France est une problématique complexe qui nécessite une approche globale et des mesures concrètes. La réponse de l’Etat n’est aujourd’hui pas suffisante et les mesures annoncées jusqu’à présent montrent que le secteur n’a été entendu ni sur la crise du logement neuf ni sur les besoins en matière de rénovation énergétique. Plus que jamais, il faut revenir à ce qui marche : simplifier, décentraliser et déconcentrer la mise en œuvre des politiques du logement. Il faut un État stratège, un État qui fasse confiance aux élus locaux, tout à fait en capacité de se doter d’outils de diagnostic et de planification en fonction des besoins de leurs territoires.

Crise du logement

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